Des pensées qui m'envahissent 14

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Le phallus dans la littérature ( suite et fin )

..... poursuivant ma lecture de thèse et d'articles de M. Très sérieux...........

 

Dans un article de M.Picard " La progalité d'Emma Bovary" l'auteur nous invite à considérer comme un symbole phallique la jambe de bois offerte par M. Bovary à Hippolyte. Ce n'est donc pas pour réparer le geste de son mari qui est le responsable de l'amputation ?  Jamais image phallique ne me sera paru aussi boiteuse.....

Cette dame offre un porte-cigares et une cravache à Rodolphe, elle lui offre aussi un cachet et une écharpe pour se faire un cache-nez. M. Picard a tout de même renoncé à décerner le label phallique à l'écharpe ! mais pourquoi au cachet ? ( peut-être avait il un trop petit manche???) Le porte cigare est un phallus en creux, en voilà une idée fumeuse !

Reste donc la cravache, pour moi elle témoignerait plutôt d'une imagination sado-masochiste, en plus comme elle l'a acheté chez un marchand de parapluie !!

Tous ces objets phalliques me semblent bien artificiels ( comme la jambe d' Hyppolite ), mais le pompon est à donner à M. P. Caminade, qui a abandonné la forme oblongue trop réductrice et a pu ainsi en étudiant le poème de V. Hugo Le Booz endormi, trouver une profusion de métaphores phalliques. En effet, dit-il " si on considère que le poème décrit un coït exceptionnel, une double " visitation" de Dieu, que le nom de la jeune femme est Ruth, que Victor Hugo met à la rime " moabite", que l'asphodèle jaune s'appelle " bâton ou verge de Jacob", qu'enfin Ruth ouvre l'œil à moitié sous ses voiles, que or et sperme seraient en hébreu synonymes, on peut voir en la faucille autre chose que l'image émotionnelle de la lune et penser que le champ des étoiles n'est pas le ciel premier" et j'ai envie de rajouter si ma tante en avait...............

Moi, en lisant Victor Hugo j'avais compris que Booz est couché, accablé de fatigue et qu'il dort du début à la fin du poème. Bien sur le coït aura bien lieu, mais plus tard., Hugo fait clairement allusion à lui, mais il le décrit pas ( où alors j'ai rien compris à la vie moi ! ) et puis Hugo veut que l'union de Ruth et de Booz nous apparaisse de l'ordre du surnaturel pas un accouplement bestial !

Je ne parlerai pas du mot Moabite que Hugo ne pouvait pas placer ailleurs qu'à la fin du vers, et je m'arrêterai sur la plante " l'asphodèle". Je n'arrive pas à voir dans cette plante une image de phallus, rien dans le contexte m'y aide en plus. " Venez voir mon asphodèle !" Non vraiment j'y arrive pas !

Le texte de Hugo dit :

Booz se savait point qu'une femme était là,

Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.

Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle,

Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

Malgré M. Caminade, je ne vois pas se profiler derrière ces touffes d'asphodèle des touffes de phallus, doucement agités par les souffles de la nuit, exhalant un frais parfum ??

Reste " l'œil à moitié ouvert sous ses voiles", et voilà Ruth qui s'ouvre à moitié, qui s'offre, peu s'en fallut qu'elle me rappelle les vers de Baudelaire " les jambes en l'air comme une femme lubrique" ( mais il parlait d'une charogne). Si Ruth ouvre à moitié l'œil, je crois que c'est plutôt pour ne pas le fermer complètement et glisser dans le sommeil.

Je pense que toutes ces connotations qui sont là où elles ne sont pas vraiment,  révèlent un snobisme intellectuel qui frise la bêtise. Sont ils toqués ou de simples tocards ?? Je ne sais.........

 

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