Pensée de la semaine 10

 

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Il faut savoir dire "non"

 

J'ai une amie qui ne sait pas dire "non" quand il le faut. Refuser surtout à ses enfants est pour elle aussi inconcevable que d'arrêter de respirer.

Résultat : elle se sent exploitée et les enfants ne sont jamais contents.

Se lever aux aurores pour aller chercher son ami à l'aéroport, déménager au 5iem avec un torticolis un réfrigérateur qui n'entre pas dans l'ascenseur, prêter  pour la énième fois 100 euros à son frère en étant malheureusement certaine qu'elle ne les récupèrera jamais. Les corvées tombent toujours sur elle.

Elle est corvéable à merci, serviabilité ( servilité je pense ), la frontière est devenue pratiquement inexistante.

Rendre service est son credo et malheureusement, elle s'est oubliée en route, laissant la porte ouverte à l'abnégation.

" Mercredi, j'ai l'impression d'être un bus scolaire. Je passe ma journée à déposer mes enfants, mais également ceux des autres, je sillonne la région de long en large. Si je ne le fais pas j'aurais l'impression qu'on me juge comme une mauvaise mère "

Je pense qu'exprimer son désaccord, nous oblige à être actif, à mettre en question l'ordre établi.

Dire "non" constitue une occasion de s'exposer à d'éventuelles critiques et cela conduirait à s'expliquer, se justifier, affirmer ses idées. Et justement, affirmer sa personnalité relève de la mission impossible semble t il pour elle.

Il suffirait pourtant de s'accorder un  moment à soi et en profiter pour prendre soin de sa tête !

Parfois dire "non" signifie automatiquement rentrer en conflit avec son ex mari et c'est une situation qu'elle redoute au point qu'elle hésite parfois à refuser.

" Le nombre de fois où je me fais avoir, où je me retrouve à faire quelque chose qui ne me plaît pas est incalculable. Je peux dire " non " mais je suis angoissée à l'idée d'avoir à me justifier, à expliquer les raisons de mon refus. Cela me stresse terriblement. J'ai l'impression de m'emmêler dans mes explications, d'être embrouillée et de ne plus trouver d'argument valable. Alors plutôt que de rentrer dans des discussions sans fin, je cède avant le combat ! J'obtempère, de mauvaise grâce mais j'obtempère! C'est surtout vrai quand on me demande de rendre service en utilisant un ton péremptoire. En gros au plus mon interlocuteur a l'air sûr de lui, moins je me vois lui opposer un refus"

En fait c'est pas le mot "non" qui lui fait peur mais les conséquences. Elle a l'impression de rentrer en conflit alors qu'il s'agit seulement de négocier. Elle assimile la discussion à une agression, l'explication et la justification à des guerres dont elle sortirait toujours perdante.

Pourtant la négociation est le contraire du conflit et je pense qu'en réfléchissant un peu, elle pourrait trouver des solutions à ce problème.

* La première chose serait de penser à soi : Est ce que j'ai envie de faire ça ? " Si la réponse est négative c'est que je suis en droit de refuser sans culpabiliser.

* Peser le pour et le contre, ne pas se précipiter " Je vais voir si je peux " et réserver sa réponse.

*Se mettre à la place de l'autre à qui on vient de refuser et l'aider à trouver une autre solution

*refuser gentiment s'excuser pour ne pas se sentir coupable.

L'essentiel est de discerner je crois ce qui constitue une requête excessive, abusive, ou répétitive de ce qui représente un service facile à rendre sans se transformer en esclave.

 

 

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