pensées 11

Un spécialiste en cognition a découvert pourquoi le célèbre jardin du temple de Ryoanji, si fruste et chaotique, nous apparaît comme harmonieux.

Depuis 500 ans, le jardin zen du temple Ryoanji, à Kyoto, au Japon, n’en finit pas d’apaiser en même temps que d’intriguer ses visiteurs. Sur quoi repose l’attraction de cet espace rectangulaire de 300 mètres carrés, où 15 rochers moussus surnagent, comme des îles, sur une mer de gravier et de sable blancs peignés chaque jour? Gert Van Tonder pense avoir trouvé la réponse.

" Je suis un spécialiste en cognition visuelle à l’université de Kyoto, mais je pratique aussi le jardinage. Cela m’a fait réaliser à quel point les jardiniers faisaient appel aux niveaux les plus enfouis de la vision humaine pour obtenir l’effet perceptif désiré dans leurs compositions. J’ai toujours eu le sentiment face au jardin de Ryoanji de contempler un paradoxe. Qu’est-ce qui fait que nous percevons cet arrangement de cailloux comme un tout harmonieux? »
Pour en avoir le cœur net, le chercheur a fait calculer par un ordinateur les axes de symétrie entre les rochers du jardin. Miracle: ils se rejoignent en certains points, traçant le dessin d’un arbre et de ses embranchements réguliers. «Grâce à l’informatique, il est possible d’essayer d’autres combinaisons. Aucune n’aboutit à une telle figure."

Mais cela ne signifie pas que les concepteurs du jardin aient planifié consciemment d’inscrire dans les vides de leur arrangement minéral l’image d’un arbre. Plus vraisemblablement, «ils se sont fiés à leur sens visuel, sentant l’équilibre, la forme, la proportion et l’orientation de leur composition», poursuit le chercheur. Et ils ont pu s’aider de règles simples. «Nul besoin d’un ordinateur, une des méthodes serait de tracer dans le gravier des cercles concentriques autour de chaque pierre. Les points de rencontre des cercles sont les axes médians de la structure.»

Si le jardin touche tant de visiteurs, c’est très certainement à cause de ce sentiment de symétrie parfaite qui émane d’un lieu à première vue commun et chaotique. Paradoxe que ce décor fruste dont les vides appellent le regard et aspirent à la contemplation et à la méditation pour les religieux. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le point de vue préféré des visiteurs est un endroit de la véranda en bordure du jardin, dans l’alignement parfait du tronc de cet arbre pour l’inconscient.

L'oiseau ne fait jamais palabre avec l'arbre, car il finit toujours par s'y poser.

Il n'y a pas d'arbres dans le désert, car on n'arrive pas à faire pousser de l'eau.

Écologiser la gauche, ce n'est pas la repeindre en vert, avec un arbre et un oiseau dans le paysage

Lire un livre sous un arbre en double le plaisir. On ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l'arbre

L'arbre. Son ombre lui fait une queue de paon qui ouvre et ferme ses yeux de soleil, selon que le vent agite leurs paupières - feuilles.

Les arbres sont des vestiges d'une autre époque, des taches sur l'uniforme cendreux du ciment

L'arbre n'est point jugé sur ses fleurs, sur son fruit, on le juge sur son écorce

N'oublions pas que ce n'est pas le nombre et la longueur de ses branches, mais la profondeur et la santé de ses racines qui font la vigueur d'un arbre.

On peut compter le nombre de pommes dans un arbre, mais l'on ne peut jamais compter le nombre d'arbres dans une pomme.

Les arbres ont le cœur infiniment plus tendre
Que celui des hommes qui les ont planté

La vieillesse embellit tout : elle a l'effet du soleil couchant dans les beaux arbres d'octobre.

L'olivier est un arbre familier en Provence, à tel point qu'on l'appelle par son prénom

Descendre du singe n'est pas difficile, c'est grimper aux arbres qui pose problème

L'imagination a le droit de se griser à l'ombre de l'arbre dont elle fait une forêt

Un arbre, c'est fait pour vivre en paix dans la couleur du jour et l'amitié du soleil, du vent, de la pluie. Ses racines s'enfoncent dans la fermentation grasse de la terre, aspirant les sucs élémentaires, les jus fortifiants. Il semble toujours perdu dans un grand rêve tranquille ...

Arbre de Noël : Tête d'un puits de pétrole

Tuyauteries, vannes, robinets forment à la surface d'un puits une sorte de sapin. Venue de l'anglais "Christmas tree", l'association a du sens car, même en plein désert, la décompression qui peut se produire à la tête d'un puits à gaz y provoque un effet de givre qui transporte soudain en plein Noël.

Symbole de la vie, de la renaissance, de l'exaltation, cet arbre dont le fruit donne l'immortalité, a été planté par Dieu dans le jardin d'Eden.

C'est pour éviter qu'Adam le mange comme il a mangé la pomme de la connaissance que Dieu le chasse du Paradis.

Cependant, la mort n'est apparue qu'après la consommation du fruit défendu, on peut se demander à quoi aurait servi cet arbre d'immortalité : peut-être ne s'agit-il originellement que d'un seul et même arbre.
Peut-être aussi la connaissance n'est-elle que la prise de conscience par l'homme de son caractère mortel : la découverte du corps (à travers la nudité) est la découverte de la fragilité, de la portion mortelle de l'homme. La fonction de la religion serait dès lors de montrer par quel chemin l'homme peut retrouver l'arbre de vie.
Pour ceux qui trouveraient sadique un Dieu plantant des arbres interdits, l'explication folkloriste qui tente de reconstituer un récit originel, semblera plus réconfortante. Dieu aurait planté un arbre de vie et un arbre de mort pour laisser à Adam le choix de sa condition. Il aurait envoyé le serpent pour conseiller à l'homme de manger de l'arbre de vie, qui lui aurait donné l'immortalité. Mais le serpent, voulant garder pour lui cette immortalité, transmet le conseil inverse. A lui donc le fruit de la vie, à l'homme celui de la mort.

AT - Genèse, livre 2, verset 9 ; livre 3, verset 22