Des pensées qui m'envahissent 12
Pensée de la semaine | Actualité en images | L'art | Histoires comiques |
L'histoire du phallus dans tous ces États
Je remercie Mimi pour m'avoir inspiré ces pages.........
Les phallus d'Orival
Les grottes d’Orival sont des cavités anciennement connues, dans lesquelles on a trouvé des gravures préhistoriques. La lueur rasante des lampes éclaire les contours des animaux sous le regard émerveillé des visiteurs, dont un s'exclame :
« Un phallus !
- Non, tu fais erreur, la grotte est certes préhistorique, mais les signes et les dessins ne sont pas toujours bien interprétables. Remarque que là, oui, là, c'est peut-être un symbole masculin, mais tu sais, depuis la mort du Maître incontesté en la matière, des thèses nouvelles, ou plutôt des vieilles thèses ont refait surface. Faudrait pas voir des p... et des nains partout sur les parois des grottes...
Des sexes dessinés sur les parois? De l'érotisme avant l'heure?
Là encore, il s'agit sans doute de symboles de fertilité. Dans la grotte
Chauvet, en Ardèche (- 35 000 ans), on a aussi relevé la seule représentation
de femme peinte que l'on connaisse pour cette époque, dont le bas-ventre est très
réaliste... Mais seule une plaquette gravée, découverte par Jean Clottes dans
l'Ariège, datant de - 12 000 ans, montre deux personnages qui s'accouplent par
derrière. On a pensé un moment qu'il s'agissait de deux hommes. On penche plutôt
maintenant pour un homme et une femme... On connaît aussi, en Ariège, deux
bisons modelés, couple d'animal prêt à s'accoupler. Pas grand-chose, en
somme. La sexualité ne faisait pas partie de la mythologie que symbolise l'art
pariétal. Au paléolithique supérieur, on a ces fameuses statuettes féminines,
ces Vénus dont les traits du visage ne sont pas représentés mais dont les
attributs féminins sont exagérés. Ce sont encore des symboles de fertilité
et non pas des représentations réalistes de la femme préhistorique : je ne
peux pas imaginer que l'idéal de la beauté étaient ces dames à grosses
fesses ! A mon sens, les femmes paléolithiques devaient plutôt être du genre
élancé et ne pas avoir beaucoup de kilos en trop.
Mais que voit-on alors sur les peintures et les céramiques du Néolithique ?
Contrairement à celui des chasseurs-cueilleurs, l'art des paysans est
pleinement réaliste. Sur les peintures du Sahara (entre - 5 000 et - 2 000
ans), on relève cette fois de nombreuses scènes de coït. Ce sont les premières
images de ce type. Elles montrent plusieurs positions, et toujours des couples.
Pas d'accouplements multiples... Dans la vallée du Rhône, on a retrouvé récemment,
dans des tombes datant du néolithique, un homme accompagné de deux femmes,
parfois trois, donc tuées et enterrées au même moment. Ce qui suggère, cette
fois, la polygamie et une certaine violence. Le néolithique a inauguré pour
les femmes le début des contraintes. Et il est probable que les sentiments
entre les gens s'en soient trouvés de plus en plus normalisés. C'est le début
des ennuis................ l'âge d'or est terminé !!!!!!!!!!!!!!
Pour illustrer cette page j'ai choisi les statuettes de Battilani,
La composante masculine-féminine est toujours présente dans son œuvre de forme dialectique qui est à l'origine de la création ( Modernité de la préhistoire 1992).
Menu | 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 -- 7- 8 - 9 - 10 - 11 - 13 14 15 16 17 18 19 20 |