Des pensées qui 

             m'envahissent  3

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                   La " speudo"- psychologie

 

Vous avez remarqué ? A la TV ou dans les magazines, on demande moins à un spymuche de donner son avis. Tout ça pour dire qu'à force d'entendre parler de névrose, psycho, pathos en croûte, nous avons ce que l'on peut appeler un certain niveau en psy....ou du moins certains veulent bien le croire.

Je vais essayer de relater quelques récits que m'ont faits mes amis de ci de là et qui m'ont trottés longtemps par la tête " Mais elle croit vraiment ce qu'elle dit ?" " Ha non ! Là c'est la meilleure !! Ben non, elle rit pas , elle y croit. Et d'y aller de ma mine déconfite...

Un homme qui pleure.

Le plus bel exemple dont je me souvienne se déroule  lors de la projection du film " Sur la route de Madison".  Rappelez vous la scène : Francesca ( Meryl Streep ) se rend compte, au bout de quatre jours de passion avec Robert Kincaid ( Clint Eastwood )que le chemin de son amour pourrait bien transiter par la nationale des soucis ou l'impasse de la rupture. Mon amie me dit : " Bon, OK, c'est un dur moment à passer,  mais de là à pleurnicher..." et elle continue : " Et en me tournant vers mon voisin, je vois bien qu'une larme perle au fond de son oeil. Eh, oui, le macho est triste ! C'est que, nous explique t il, cette histoire lui rappelle une autre histoire : celle de ces parents. Et ,oilà, les embrouilles ! Cette larmoyance est une catastrophe spychanalytique, vaudrait mieux que je le plaque!

Avis du psy en l'occurrence une autre copine.

"Tu ferais franchement bien fait de le plaquer, il se victimise pour te sadiser". Dans un monde sans psychologie, être sensible peut être la preuve qu'une âme sensible se cache derrière la moustache. Mais dans un monde empreint de psychologie, montrer sa sensibilité cache une âme de manipulateur de première. Voyez le raisonnement : on montre sa sensibilité, donc on se positionne en victime, on se fait plaindre, et zyva la belle vie ! Comme on est triste, on va pas faire les courses, comme on est malheureux, on fait pas la lessive, comme on n'a pas le moral, on fait pas le ménage... Et on est victime de la vie, on hurle sur l'incarnation de la société dévastatrice. En psychanalyse sauvage, on appelle ça "se victimiser pour sadiser". En langage courant, on appelle ça faire chier son monde.

 

Un homme qui déteste la mer.

Une autre amie m'a raconté un jour :

"Ce n'est pas tous les jours que je rencontre un homme aussi beau. Et sympathique. Brillant. Follement amoureux. Tellement sex. Beautiful torse. Fucking abdo-fessiers. Du cheveu épais. Et la canine blanche. Un rêve quoi. Mais, compte tenu de la malchance qui me poursuit. J'aurai dû anticiper. "J'aime pas la mer" me dit il un beau matin. Au secours ! Se rend il bien compte de ce qu'il vient de dire ? S'il était comme moi bilingue en psychanalyse, des oursins lui pousseraient dans la bouche. Car il traduirait le "je n'aime pas la mer" par "j' ai horreur de ma mère et c'est pas demain que je te reconnaîtrai en potentielle mère susceptible de le devenir !"

L'avis du psy en l'occurrence moi pas fière du tout.

La psychanalyse est merveilleuse pour décrypter son entourage. Mais pour bien la comprendre, il faut au moins respecter une règle : ne pas être sourde. Car si derrière les mots se cache un sens, derrière les mots se cachent aussi un son, qui rappelle un autre son d'un autre mot au sens différent, un mot qui cache lui même le coeur du problème.  Exemple : un habitant de Menton qui fait que mentir, un habitant de la Grande Motte mou comme du beurre, un père qui aime les vert comme un pervers. En psychanalyse comme dans la musique techno, le son fait le sens et il touche les tréfonds de notre cerveau, à savoir son "ça" ou son "moi". Mais là, je ne sais pas si j'ai tout compris....

 

Une amie se fait des mèches rouges.

La même amie me dit un jour :

" Je la sentais bien un peu tendue, ces derniers jours, ( elle suçouillait ses crayons, ce qui me faisait penser qu'elle régressait au stade oral )Toujours est il qu'elle faisait passer le temps tant bien que mal et que pouf, un matin, je constate qu'elle s'est fait faire, sur sa journée de RTT des mèches rouges. Mince ! Tu vois, elle est en pleine maniacodépression !!"

Son avis de psy

Le rapport psychanalytique entre mèches rouges et dépression ? Mais c'est évident suis le raisonnement : en quelles circonstances provoque t on des changements radicaux sur sa personne ? Quand nous ne sommes pas sûre de l'image que nous renvoyons. Et à quels moments ne sommes nous pas sûre de cette image ? Quand nous sommes ébranlée de l'intérieur. Nous nous disons alors que nous sommes foutue et nous nous faisons faire des mèches ni blondes ni châtains mais rouges ( agressivité ). Comme on n'est pas débile, on pense bien que tout le monde va se foutre de nous, mais comme on est maniacodépressive on s'en fout de ce que diront les autres. Ca s'appelle une conduite hystérique ou pire, une conduite d'échec. Car il faut bien le dire un jour : les mèches rouges ne vont à personne !

 

Nos parents

" Bien sur j'ai entendu parler, des parents qui vouaient une préférence maladive à l'un de leur enfant. Mais j'ignorais avoir la pire catégorie de parents dénégateurs d'existence qui soit " me dit un jour une amie au bord des larmes. Oui des dénégateurs - dissimulateurs ! dit elle en éclatant en sanglots. Pendant 35 ans j'ai cru que, ouiils nous aimaient de la même force. Et puis, voilà. J'ai lu Freud, Lacan et Coelho( et comme elle n'a rien compris pensai-je). Et depuis, j'ai capté une chose : que lancer soudainement, en pleine salade de pois chiches un " Alors, et ton frère ? " signifie, de leur part, la volonté de me détruire !"

Sa propre analyse

Et pourquoi ils me demandent pas aussi des nouvelles de la salade de pois chiches, tant qu'ils y sont ? ( là je crois qu'elle est énervée )" C'est toi qui es là mais c'est de lui qu'on parle, c'est de lui dont on se soucie donc c'est toi qu'on tue ! Voilà, ce qu'ils m'ont dit de façon détournée ! J'aurai du leur dire " Mon frère ? Toujours Pédé pourquoi ?" Car, pauvres en psychanalyse comme ils le sont, ils n'ont même pas compris combien le discours super-macho de Bertrand est louche.

 

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