Nul ne sait très bien qui est Sara, la « patronne » des
Gitans, ni comment son culte s’instaura au Saintes-Maries-de-la-Mer. Pour
les gens du voyage qui l’adoptèrent comme protectrice, elle est « Sara-la-Kâli »,
un mot tsigane qui signifie à la fois « Gitane » et « noire ».
Certains voient dans l’icône gitane la servante des deux patronnes du
village, Marie Jacobé et Marie Salomé, chassées de Palestine après la
mort du Christ. Pour d’autres, elle est Sara l’Égyptienne, abbesse
d’un grand couvent de Libye, ou bien encore la figure d’un groupe de
martyrs persans. Quant à la tradition gitane, elle y voit simplement une
des leurs qui s’installa sur les rives provençales pour accueillir les
exilés de la Terre Sainte. Une version contredite par l’histoire qui ne
mentionne l’arrivée des Gitans en Provence qu’à partir du XVe siècle.
Quoi qu’il en soit, ils seront des milliers, réunis dans la même
ferveur, à la suivre de l’église à la mer, escortés par les gardians
à cheval et les Arlésiennes, en lançant ce cri mille fois répété :
« Vive Sainte Sara"
Tout commence par une messe le 24 mai à 10 h du matin à l’église des Saintes - Marie-de-la-Mer, où se trouve la statue de Sara, revêtue de ses bijoux et robes colorées. Contre le mur de la crypte se trouve la croix de procession portée par les Gitans. Une foule de pèlerins envahit l’église qui résonne des cantiques, illuminée par des milliers de cierges. À 15 h, c’est la cérémonie de la descente des châsses. Ces dernières qui contiennent les reliques des Saintes - Maries sont descendues à l’aide d’un treuil au milieu des acclamations. Enfin, les pèlerins soulèvent la statue de la Sainte Sara pour la porter jusqu’à la mer. Par milliers, ils suivent leur patronne, dans les étroites rues du bourg, une incroyable et joyeuse cohorte au-dessus de laquelle tangue une frêle statue. Le soir, tout le monde se retrouve à l’église, à la lumière des cierges, pour prier… en musique, au son des violons et guitares.
Le lendemain, deux messes sont données en l’honneur de Jacobé et de
Salomé, les patronnes du village. Leurs statues, dans une barque, sont menées
jusqu’à la plage où la procession s’enfonce dans la mer pour bien
symboliser l’arrivée des saintes par la voie marine. Selon les écritures,
après avoir été abandonnées sur un rafiot sans voiles ni rames, la
providence les fit aborder le rivage provençal qui porte désormais leur
nom. Les pieds dans l’eau, la foule des pèlerins se fait bénir par un évêque
qui se trouve dans une barque de pêcheurs. Il en profite pour bénir la mer
et le pays. Puis, c’est le retour à l’église, dans une joyeuse cohue
et le carillonnement des cloches, la grande fiesta gitane… Le reste de
l’après-midi est consacré à la prière, toujours en musique, et à la cérémonie
de la remontée des châsses à la chapelle haute.
Les enfants sont présentés aux statues à bout de bras. Chacun allume un
cierge. On glisse dans la boîte réservée aux intentions des modestes
offrandes. Certains passeront la nuit dans la crypte dans une ferveur
commune. D’autres ont déjà repris la route…
Même si le nomadisme et la musique les réunissent, le peuple des gens du voyage est varié. Cette grande famille possède plusieurs tribus dont chacune possède ses particularités. Faisons la distinction entre les uns et les autres.
Les Gitans
Souvent le nom « gitan » est donné à l’ensemble de la
population tsigane. En fait, il n’appartient qu’à un seul groupe, de
loin le plus nombreux aux Saintes - Maries de la Mer. Ils se disent catalans ou andalous selon le lieu de leur établissement.
L'Espagne fut longtemps leur pays de prédilection : leurs noms de famille en
gardent la trace, comme leur dialecte : 'le kâlo', malheureusement en voie de
disparition ... Solamente los viejos gitanos conocen
algo del Caló, los jóvenes conocen un número escasísimo de palabras y los niños
apenas si conocen alguna expresión.
Les femmes sont brunes, les hommes ont le teint basané. On les trouve par dizaines de milliers dans le Midi de la France, où certains sont sédentarisés depuis plusieurs années, voire depuis plusieurs générations. Mais il y a aussi des bidonvilles Gitans, dont la population a décuplé avec l'arrivée de nombreux gitans établis en Afrique du Nord.
Ce sont les Gitans qui ont donné à l'Espagne le meilleur de l'Art Flamenco, mais aussi des danseurs célèbres (Luisiuo, Imperio Argentina, Carmen Amaya, Lola Florès et la Chunga), ainsi que des générations de grands toreros. Et à la France un guitariste inspiré : Manitas de Plata
Les Rom
Les femmes rom sont reconnaissables avec leurs longues jupes
multicolores et leur foulard noué sur la tête, quand elles sont mariées.
Quand elles disent la bonne aventure, leurs hommes sont rétameurs ou
chaudronniers. C’est le groupe qui a su le plus préserver ses traditions.
Venus d’Europe centrale, les Rom sont présents au Canada, en Australie et
en Afrique du Sud.
Les Manouches
Tony Gatlif les a filmés avec beaucoup d’affection : Latcho
Drom, Gadjo Dilo, Vengo…
Il y a environ mille ans, les Manouches ont quitté le nord de l’Inde pour
l’Europe centrale et occidentale. Le voyage est leur mode de vie. Certains
sont encore en roulotte, malgré la tendance à la sédentarisation. Ils
pratiquent la vannerie et la récupération de ferrailles. Musiciens
virtuoses, on les retrouve dans les plus grands orchestres tsiganes. Django
Rheinardt était l’un d’entre eux
El sistema de valores de los gitanos es una manera diferente de enfrentarse al mundo, otra forma de vivir. Es un estilo de vida que organiza de forma distinta todas las aportaciones culturales que le llegan del entorno y las transforman, convirtiéndolas al modo de ser gitano.
Dentro de este sistema de valores, la familia aparece como el elemento fundamental sobre el que pivotan la mayoria de los valores:
1. Solidaridad: Este valor hay que entenderlo como los deberes de los gitanos para con los gitanos. Se trata de una solidaridad entre gitanos que es más exigente con la familia más cercana y menos hacia gitanos sin vínculos familiares. Esta solidaridad actúa en diversos ámbitos:
- La hospitalidad entre gitanos.
- La ayuda económica y/o moral, que se concreta en situaciones de enfermedad o en situaciones extraordinarias que reclaman, además de ayuda económica, la presencia de los miembros del linaje (sobre todo en la muerte de su familiar).
2. Libertad: la relativa rigidez de la estructura social no se contradice con otro de los más importantes valores gitanos: el intenso apego a la libertad, tanto individual como colectiva.
3. Espíritu de adaptación: El Pueblo Gitano, a lo largo de su historia, ha ido entrando en contacto con diferentes culturas. En estos encuentros se han producido diversos trasvases culturales en ambas direcciones. Pero ha sido la cultura gitana la que se ha visto obligada por necesidad a una adaptación más profunda, que le ha permitido su permanencia a través de los tiempos sin perder por ello el ser gitano.
4. Sistema simbólico: El mundo simbólico gitano es otro elemento importante de su identidad cultural. Como en toda cultura, también existen una serie de elementos simbólicos, que subyacen y sustentan su peculiar modo de enfrentarse al mundo.
Dentro de este mundo simbólico tienen explicación diversas ceremonias sociales como: la congregación de los parientes en torno al muerto, la visita al enfermo, la boda gitana, etc.
5. El flamenco, expresión de una interpretación de la vida: Cuando se habla de flamenco nos referimos a aquel aspecto cultural del Pueblo Gitano que se manifiesta a través de la música, el canto o la danza, con el que los gitanos se sienten identificados.
El flamenco expresa el estado de ánimo a través de canciones y bailes típicos, constituyéndose en un vehículo que expresa la inquietudes del Pueblo Gitano. Las fuentes del flamenco se encuentran en el hogar familiar.