Pensée de la semaine 9

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                  Gitano mi amigo

 

"Parce que je suis né gitan, de la tête aux pieds, le monde est ma maison, le ciel est mon toit, la terre est mon sol ; parce que je suis né gitan, j'ai de quoi parler". Pedro Amaya

 

Paroles, paroles

     

En feuilletant un de mes albums de photos, je suis tombée par hasard sur une photo chère à mon coeur, Manitas et ma fille lors d'un été à La Grande Motte........vaya con dios manitas.....une page pour te rendre hommage toi qui a toujours su être présent pour les autres.

manitasshan.jpg (53917 octets)
                   Shana et Manitas de Plata

 

Manitas de plata

Né en 1921, dans une roulotte à Sète, celui que l'état civil ne connaît que sous le nom de Ricard BALIARDO fut très vite reconnu par les siens comme Manitas de Plata (l'homme aux mains d'argent). Chaque année, au cours du pèlerinage gitan des Saintes Maries de la Mer, il se distinguait parmi tous les autres gitans. Mais du vivant de Django Reinhardt personne et surtout pas Ricardo Baliardo, n'aurait pu prétendre détrôner ce roi de la musique gitane. La hiérarchie est très respectée dans le monde gitan. La place laissée vacante par la mort de Django, ne fut véritablement réoccupée que dix ans plus tard lorsque enfin Manitas de Plata accepta de jouer en public.

Ce gitan illettré, qui n'avait jamais lu une note de musique, allait conquérir le monde. Depuis ce jour, il a joué sur les cinq continents devant les plus grands de ce monde, et s'est lié d'amitié avec les plus grands noms du cinéma, du théâtre et des variétés. 

Manitas de Plata n'est pas un fabricant de "tubes". Il joue sa musique comme il respire, comme il vit. C'est parce qu'elle est la vie même qu'on ne s'en lasse pas et qu'il reste un "Evergreen" (toujours vert) foulant les plus grandes scènes du monde, n'hésitant pas à pénétrer au coeur d'un parterre de 4000 à 7000 spectateurs (comme à l'Albert Hall de Londres) pour jouer aux pieds d'une belle fille qu'il a reconnu de loin, d'un petit "fan" rempli d'aise, ou d'un paralytique dans sa chaise au fond de la salle....

Moi c'est ainsi que je l'ai connu,

L'œil est bleu d'acier, le sourire qui s'y glisse rappelle que l'humour est aussi une forme d'élégance. Or, Manitas de Plata avec sa crinière blanche et sa foultitude de bijoux, en or massif, est un seigneur.

Bien sûr, l'enfant gitan de Sète a fait trois fois le tour du monde dans les palaces quatre étoiles. Mais lorsqu'il reçoit à la terrasse d'un café à La Grande Motte dans l'Hérault, juste à côté de son appartement "balnéaire" -discret repère- il garde cette bonhomie facétieuse et cette présence singulière.

Un hymne à la joie, tranquille et sincère. Il n'avait plus rien à prouver, mais n'avait de cesse de vouloir encore donner. 

"Vous savez chez moi j'ai 14 guitares et je joue à peine cinq minutes par jour. Ce que j'aime, c'est me retrouver sur la scène. Je joue et je pense aux amis, aux femmes, à la famille, à la tauromachie". 

 

Hommage 

Adieu, homme légende.... Des " petites mains d'argent" - d'or devrais je dire - qui n'oubliaient jamais la terre, la sienne. C'est pour cela que tu savais livrer ton talent aux grandes causes. 

A La Grande Motte, cette ville futuriste et pyramidale, le regard bleu de ce grand des gens du voyage ne désarmait jamais. Confiant et apaisé Manitas de Plata  est un seigneur pour l'éternité.

 

Sur la route des gitans

Un peuple qui contrôle son propre destin a plus de chances de survie qu'un peuple opprimé

 

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