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Sommet de la Terre: début d´une manifestation d´anti-mondialistes

31.08.02 11:27

JOHANNESBURG - Les anti-mondialistes veulent faire entendre leur voix. Une manifestation de divers mouvements anti-mondialisation a démarré dans une township de Johannesburg. La police a mis en place un vaste dispositif de sécurité pour encadrer la marche.

Les manifestants sont arrivés en matinée par grappes de quelques centaines, pour la plupart acheminés par bus. Parmi les premiers arrivés, figurent des militants du Mouvement sud-africain des Sans Terre, initiateurs de la marche, qui ont établi un camp pour la durée du sommet à proximité du Forum des ONG.

"Terre, Nourriture, Emploi", clament les tee-shirts des Sans-terre à Alexandra, où les ont rejoint des militants de La Via Campesina, le mouvement international paysan, un comité de solidarité palestinien, et un grand collectif sud-africain Indaba des Mouvements Sociaux.

La manifestation, hostile à ce qu´elle qualifie de "Sommet de la destruction durable", doit être suivie deux heures plus tard d´une seconde marche, organisée celle-là par des ONG non-hostiles au sommet, pour faire pression sur les chefs d´Etats et de gouvernements en vue d´un plan d´action pour l´environnement.

Cette marche a la soutien du parti au pouvoir, le Congrés national Africain, et des ses alliés syndicaux et communistes. Le président sud-africain Thabo Mbebki doit s´adresser à la mi-journée à ce rassemblement, avant le début de la manifestation.

Les deux marches, selon les estimations de police, devraient rassembler plus de 20 000 personnes au total.

 

 

 

                                                                  

                   

Argentine: des manifestants demandent le départ des politiciens

31.08.02 01:52

BUENOS AIRES - L´Argentine a vécu hier une grande journée de manifestations à l´appel de l´opposition. Celle-ci dénonce la crise du système économique et politique mais peine à avancer des propositions convaincantes pour sortir le pays de la misère.

Les membres des assemblées de quartiers, qui ont contribué au mois de décembre à chasser du pouvoir le président Fernando de la Rua, des associations de chômeurs habituées à organiser des barrages routiers dans un pays où pratiquement un salarié sur quatre est sans travail, des épargnants floués par la transformation en pesos de leurs économies en dollars, se sont joints aux mouvements politiques de gauche et de centre-gauche et aux syndicalistes de la Centrale des Travailleurs argentins (CTA).

Dans Buenos Aires et sa banlieue mais également dans les provinces pauvres du nord du pays, des dizaines de milliers de manifestants ont demandé que tous les représentants des pouvoirs politique et législatif quittent leurs fonctions et la convocation d´une Assemblée constituante.

Toute la journée, l´action des protestataires a entraîné un véritable chaos routier qui n´a pas épargné la banlieue et notamment l´accès à l´aéroport international d´Ezeiza (32 km au sud-ouest).

"Nous avons choisi de bloquer l´aéroport, a dit un représentant de la CTA, pour que le monde entier sache ce qui se passe en Argentine", où plus de 19 des 36 millions d´habitants vivent sous le seuil de la pauvreté, selon des chiffres officiels.

 

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