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Côte d´Ivoire: des combats ont lieu dans la deuxième ville du pays
21.09.02 10:17

ABIDJAN - Les affrontements entre loyalistes et rebelles continuent en Côte d´Ivoire. Des échanges de tirs se sont fait entendre dans la nuit de samedi à dimanche à Bouaké, la deuxième ville du pays. Le président Gbagbo a annoncé auparavant une guerre totale.

La crise a pris une dimension régionale lorsque des responsables ont révélé que les rebelles recevaient des renforts d´un pays voisin et que les forces de sécurité avaient commencé à brûler des maisons d´immigrés du Burkina Faso voisin à la recherche des auteurs présumés du coup d´Etat. Les rebelles n´ont pas réussi à prendre Abidjan mais ont établi des positions dans le nord.

M. Gbagbo s´est lui livré à un discours de combat après être revenu précipitamment de Rome, où il a annulé une entrevenue avec le pape Jean Paul II. "L´heure du patriotisme a sonné, l´heure du courage sonné, l´heure de la bataille a sonné. On nous impose une bataille et nous la mènerons", a-t-il déclaré vendredi soir à la télévision nationale.

Les troubles font craindre un conflit majeur dans le premier producteur mondial de cacao, qui compte plus de 16 millions d´habitants. Jusqu´au coup d´Etat de 1999, le pays était un havre de stabilité dans une région meurtrie par des guerres comme celles du Liberia et de la Sierra Leone.

Les rebelles disent être 775 soldats protestant contre leur retraite injuste de l´armée. Le gouvernement les accuse d´essayer de prendre le pouvoir par un coup d´Etat fomenté par l´ancien chef de junte Robert Gueï, abattu par des forces loyalistes à Abidjan jeudi. Gueï avait été chassé du pouvoir en 2000 à la suite d´une élection qu´il avait essayé de truquer.

Les affrontements entre forces loyalistes et mutins auraient fait 270 morts et 300 blessé au total depuis jeudi matin.

 

ABIDJAN (AFP) - samedi 21 septembre 2002 - 7h10 -
Le président de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, rentré vendredi soir à Abidjan, a évoqué la possibilité d'une implication étrangère dans la tentative de coup d'Etat, qui a fait au moins 270 morts depuis jeudi matin à Abidjan, tandis que la situation militaire sur le terrain ne semblait pas évoluer.

Quelques heures seulement après son retour d'Italie et suite à une "réunion avec ses ministres", le président Gbagbo a souligné dans une allocution télévisée que son régime "n'est pas en face d'une simple manifestation de colère de quelques soldats, c'est une tentative de coup d'Etat". Selon une source militaire à Abidjan, les affrontements ont fait en 48 heures - forces loyalistes et assaillants confondus - "270 morts et 300 blessés".

Pour M. Gbagbo, les insurgés utilisent des "armes lourdes, nouvelles pour la plupart, des armes dont ne dispose pas notre armée - donc on ne peut pas dire que c'est l'armée de Côte d'Ivoire qui se rebelle - des armes utilisées dans les armées étrangères ou achetées à des gouvernements". "Ces armes-là et leurs cibles montrent bien que c'est la nature du régime de Côte d'Ivoire qu'on a voulu changer et transformer. C'est la Côte d'Ivoire qui est attaquée. (...) L'heure de la bataille a sonné", a-t-il souligné. "On nous impose une bataille eh bien! menons-la, menons-la avec courage, avec honneur et avec détermination !", a-t-il ajouté. "La Côte d'Ivoire est attaquée, mon pays est attaqué, mon devoir est de faire front. Je suis donc rentré pour continuer la bataille".

          

Pourtant, la bataille qui devait libérer les deux villes encore tenues par les mutins, Bouaké et Korhogo à plusieurs centaines de km au nord d'Abidjan, n'a pas encore eu lieu malgré les promesses répétées du ministre ivoirien de la Défense, Moïse Lida Kouassi. La "ville de Bouaké sera nettoyée avant la tombée de la nuit. Nous ne pouvons pas négocier avec les mutins tant qu'ils disposent d'armes", avait-il déclaré à la télévision sans préciser les effectifs mobilisés.

Un mutin se présentant comme le caporal Alexis Kouadio, "coordinateur des porte-parole" des mutins et affirmant se trouver à Bouaké, a déclaré que "le gouvernement refuse de négocier avec nous. Leur seule intention est de nous éliminer". Il a précisé qu'à Bouaké "la situation est calme, l'assaut n'a pas été donné. Des frères d'armes ont décidé de rallier notre cause". "Nous avons pris le contrôle des principaux camps de l'armée et de la Gendarmerie et pris possession du matériel. Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout parce que nous défendons notre vie", a-t-il ajouté. Un homme se présentant comme "le sergent Aké, chef de tous les mutins" a annoncé que ses hommes "sont prêts pour l'assaut que le gouvernement veut lancer sur Bouaké et ont les moyens de descendre sur Abidjan". A Bouaké les civils, ivoiriens et étrangers, vivent dans la peur et l'incertitude et confirment que les mutins sont bien armés et tiennent la ville.

A Korhogo, dans le grand nord ivoirien à majorité musulmane, à une centaine de kilomètres du Burkina Faso, les mutins tiennent la ville et attendent un ordre ou une éventuelle attaque des forces loyalistes pour agir. Les militaires rebelles ont l'air bien organisés et disciplinés et il n'y a pas eu de pillage tout au plus quelques voitures particulières réquisitionnées. Selon la Croix rouge locale, la prise de la ville a fait un mort et trois blessés graves, dont un colonel.

La télévision ivoirienne a diffusé vendredi un appel du Centre national de transfusion sanguine pour des dons du sang volontaire "en raison des circonstances particulières que connait actuellement le pays". M. Gbagbo a confirmé le décès du ministre de l'Intérieur Emile Boga Doudou "abattu froidement" par les assaillants. L'ancien chef de la junte (1999-2000), le général Robert Gueï, accusé par les autorité d'être à l'origine des troubles, a également été tué jeudi dans des circonstances obscures.

Côte d'Ivoire: assaut en préparation contre les mutins

 

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