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Côte d'Ivoire: les négociations pourraient se poursuivre dimanche

                                    


 


Manifestation anti-Gbagbo à Bouaké

BOUAKE (AFP) -
samedi 05 octobre 2002 - 23h11 -
Les militaires rebelles opposés depuis le 19 septembre au régime du président ivoirien Laurent Gbagbo, espèrent que les négociations sur un accord de cessez-le-feu se poursuivront dimanche, a déclaré un de leurs porte-parole samedi soir à Bouaké (centre du pays).

"Je crois que la signature du cessez-le-feu peut encore intervenir demain (dimanche) et que les négociations vont continuer", a déclaré au cours d'un point de presse samedi soir à Bouaké l'adjudant Tuho Fozié, porte-parole des mutins.

Un accord de cessez-le-feu devait être signé samedi après-midi à Tiébissou, à 60 km de Bouaké (centre), entre un représentant du gouvernement ivoirien et les représentants des mutins, sous les auspices de médiateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO).



La situation en Côte d'Ivoire
Mais cette signature a due être reportée une deuxième fois faute d'un document officiel donnant pouvoir au représentant des autorités ivoiriennes, le lieutenant-colonel Philippe Mangou, a indiqué la délégation ministérielle de la CEDEAO.

"Je ne pense qu'il y ait d'échec des négociations, c'est plutôt un report. Toute la journée nous sommes restés en rapport avec les gens de la CEDEAO (...) nous nous attendons à une relance dès demain (dimanche)", a-t-il ajouté, affirmant: "c'est notre souhait le plus ardent, nous souhaitons que le dialogue prime sur tout".

Le secrétaire exécutif adjoint en charge des questions politiques, de défense et de sécurité, le général malien Cheick Oumar Diarra, a fixé aux rebelles "un nouveau rendez-vous" dimanche pour des négociations, a dit l'adjudant Fozié, sans donner davantage de précisions.

Interrogé sur d'éventuels mouvements des troupes loyalistes, l'adjudant Fozié a répondu qu'il continuait de faire "confiance à la CEDEAO". "Toute la journée dans les petites villes environnantes, des informations nous sont parvenues que des troupes un peu partout sont arrivées en renfort. Mais nous sommes prêts", a-t-il affirmé.

Une colonne de quinze véhicules des forces gouvernementales dont certains équipés de canons de 20mm est arrivée en renfort à Mbahiakro, à 90km à l'est de la ville de Bouaké (centre du pays) sous contrôle des rebelles, a-t-on appris samedi de source militaire française.



Un enfant près d'un soldat rebelle à Korhogo
Le porte-parole rebelle a précisé que le dispositif de défense des mutins avait été renforcé "dans plusieurs villes autour de Bouaké pour éviter toute surprise", en particulier à Béoumi, un port de pêche au bord du Lac Sakassou, à 60km à l'ouest de Bouaké.

"Nous avons récupéré Béoumi aujourd'hui (samedi) et nous nous sommes installés. Nous disposons des éléments partout où nous pouvons contrôler, pour être prêts à pousuivre le combat", a ajouté le sous-officier.

L'adjudant Fozié a une nouvelle fois demandé à la France et aux troupes françaises déployées en Côte d'Ivoire de "respecter une stricte neutralité. Au vu de ce qui se passe, nous pensons que les Français vont comprendre qu'ils doivent rester neutres pour nous permettre de progresser".

"La Côte d'Ivoire est très vaste et nous avons plein de possibilités; si la France continue d'insister, mille voies peuvent nous permettre de rejoindre Abidjan".

Les rebelles contrôlent la totalité du nord de la Côte d'Ivoire, de la frontière ghanéenne à la frontière guinéenne, à Odienné (nord-ouest) et une partie du centre du pays.

 

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